Coteaux Ancenis

En week-end long improvisé dans ma famille du côté des Pays-de-la-Loire, j’ai découvert ce dimanche 3 juin, fortuitement, l’existence du trail Entre Loire et coteaux.

Rien de tel qu’un trail pour découvrir les paysages singuliers et la beauté d’une région !

En effet, je n’avais pas prémédité cette excursion bucolique. J’avais bien évidemment pris mes baskets, mais ma panoplie de traileuse en mode compétition était restée en région parisienne.

Alors comment me suis-je retrouvée sur ce challenge ? Après avoir enchaîné des entraînements variés toute la semaine, je manquais de motivation pour ma sortie longue du dimanche en solitaire.

J’ai donc consulté la page internet des calendriers des trails dans le 44. Je n’en ai trouvé qu’un à Ancenis, à 80 kilomètres de mon lieu de villégiature.

Certes, cela fait un peu de route, mais ne dit-on pas que quand on aime, on ne compte pas ?

Comme souvent en province, les inscriptions restent ouvertes le jour de la course jusqu’à une demi-heure avant le départ. Zéro pression à avoir, cela me convenait bien : je pouvais donc me décider en me levant et choisir ma distance en fonction de l’heure de mon réveil.

Dans l’absolu, j’espérais prendre le départ du trail de 34 kilomètres afin de profiter un maximum des paysages de la Loire. Mais je n’ai pas entendu mon réveil sonner et l’aventure ne s’est pas totalement passée comme prévu…

Retour sur une promenade bucolique dans le pays nantais…

A chacun sa distance…

La ville d’Ancenis se situe à une quarantaine de kilomètres à l’est de Nantes, en Loire-Atlantique. Elle est connue pour ses sentiers en bord de Loire propices à la randonnée, son château, son pont suspendu, mais aussi pour ses vignobles.

Bien que j’aie habité quelques années à Saint-Sébastien-sur-Loire, je n’avais jamais eu l’occasion d’aller visiter Ancenis. Je connaissais en revanche d’autres villes du vignoble nantais.

Est-ce le fait d’avoir accompagné mon amie Emilie dans la semaine sur une partie de son aventure sur les balcons de Seine qui m’a motivée à me rendre à cette course ? Ou la liberté de pouvoir me décider au dernier moment, en fonction de ma forme et de mes envies ?

Je ne saurais le dire, mais j’ai trouvé intéressant de pouvoir s’inscrire en dernière minute, grâce aux quatre distances proposées : 46 kilomètres pour la plus longue « Le trail du pont noyé », 34 kilomètres « le trail du Havre », 21,4 kilomètres « Entre Loire et coteaux » qui compte pour le challenge des courses hors-stade du 44, et un 10 kilomètres « La pierre Meslières ».

De plus cette manifestation ouvrait cette année une nouvelle épreuve : un parcours de 12 kilomètres en marche nordique.

Que demander de plus, il y en a pour tous les types de traileurs !

Donc au programme, des parcours magnifiques qui permettent de surplomber la Loire à plusieurs endroits, en offrant de majestueux panoramas et quelques sentiers en sous-bois. Mais on découvre aussi les vignobles que l’on traverse en passant au ras des ceps et quelques curiosités de la région.

On pourrait croire à une véritable promenade bucolique au vert s’il n’y avait pas quelques côtes – évoquées d’ailleurs dans le nom de la course !

Une organisation sans failles

Arrivée des courses

Si j’ai dernièrement connu quelques déconvenues sur un ultra trail en Espagne, impossible sur cette manifestation de se perdre : l’organisation est rodée.

Rubalises et flèches colorées vous permettent de vous orienter à travers les champs, les bois et les vignes, sans aucune hésitation. Pour les points plus problématiques, des bénévoles renforcent la signalisation.

Comme vous l’avez compris, je n’ai pas entendu mon réveil sonner et suis arrivée deux minutes avant le départ du 34 kilomètres ! L’objectif n’étant pas de me stresser, j’ai pris l’option du 21 kilomètres. Les membres de l’organisation effectuent avec sérieux les vérifications des divers papiers. Mais ils sont arrangeants, par exemple pour ceux qui décident de changer en dernière minute de dossard et de distance.

Sur les différents parcours, on peut rencontrer jusqu’à sept ravitaillements bien approvisionnés. La chaleur étant écrasante, notamment sur les coteaux, l’organisation a même fait ajouter un point d’eau. Une attention appréciable pour les coureurs !

Mais ce qui est particulièrement plaisant, ce sont les animations. Les pom pom girls au départ et à l’arrivée, les musiciens sur le parcours, les supporters dans les vignes, génèrent une ambiance très festive.

Des pom-pom girls encouragent les coureurs sur le trail Entre Loire et coteaux
Les pom-pom girls encouragent les trailers

On ne peut qu’être surpris de la qualité de l’organisation quand on sait que le prix du dossard est de 12 euros sur le 21 kilomètres !

Mes impressions de Bee sur ce trail

Podium de la Bee

Ce trail Entre Loire et coteaux a largement répondu à mes attentes. Je voulais en effet courir sans pression et dans un cadre verdoyant. J’ai pu admirer la Loire depuis les coteaux, profiter de jolis sentiers ombragés, faire un peu de D+ même si ce n’est pas la caractéristique principale de ce trail qui est plutôt roulant.

Il n’y a pas de partie particulièrement technique à signaler sur la course. En effet, les sentiers sont plutôt larges et les terrains variés : sable, herbe, mousse et quelques portions – infimes – de bitume.

Ce challenge porte donc bien son nom de « course nature ».

Mais je retiendrai essentiellement l’ambiance de la course : le départ est très agréable avec les danses des pom pom girls qu’on retrouve à l’arrivée lors d’une haie d’honneur.

Cette atmosphère détendue m’a permis de prendre un départ plutôt tranquille, sans pression : j’ai même failli oublier de faire démarrer ma montre.

Malgré un soleil brûlant sur les coteaux – on se retrouve en plein cagnard à plusieurs reprises – je n’ai pas trop souffert de la chaleur. Je n’avais pourtant pas pris mon sac et mes flasques, comme je n’avais pas prévu cette course. Mais les points de ravitaillement nombreux et bien espacés permettent de s’alimenter et de s’hydrater tout à fait correctement, sans s’encombrer.

A noter le café offert à tous les concurrents lors du retrait des dossards. Un geste convivial qui permet immédiatement de créer du lien entre les coureurs. On retrouve cette même chaleur humaine à l’arrivée près de la buvette où se vendaient les fameuses galettes-saucisses – il faut bien retrouver les couleurs de la Bretagne !

Un podium pour la Bee

Empreinte de ces beaux paysages et d’une ambiance incroyable, je me suis laissé porter sur les sentiers. J’ai profité du moment, à tel point qu’en arrivant, je l’ai trouvé court tant mes sensations étaient bonnes. Mes jambes se sont emballées sans que je ne m’en rende compte.

Mais j’ai surtout eu une surprise de taille en apprenant que je montais sur la troisième marche du podium ! Après mes dernières péripéties espagnoles sur mon ultra trail, cette performance fait du bien au moral et m’a reboostée. Elle m’a aussi permis de constater que la mécanique était de nouveau opérationnelle après une lourde chute et que mes entraînements étaient efficaces. J’ai même pu sprinter deux kilomètres avant l’arrivée.

Un grand merci à tous les bénévoles pour cet accueil chaleureux, aux élus et aux commerçants qui nous ont bien gâtés. J’ai pu découvrir des produits du terroir présents dans nos lots.

Je note en tout cas cette course dans mon agenda 2020. Je la referai avec un immense plaisir si je suis dans les parages, mais aussi sur une plus longue distance.

Et vous, envie de venir découvrir le vignoble nantais et les coteaux de Loire ?

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