Départ de l’ultra trail

Dans la partie précédente, j’évoquais mon départ et mes motivations à courir l’Ultra Run Rajasthan.

Bien souvent, les premiers kilomètres permettent de se faire une idée de
l’ambiance, des conditions et du profil d’une course.

En effet, après l’euphorie du départ, les choses sérieuses commencent : on réalise enfin qu’on a mis un pied dans l’aventure. Elle se matérialise presque instantanément, après des mois de divagations plus ou moins farfelues.

L’heure de prendre toute la mesure du défi qu’on s’est lancé…

« Tiens, c’est donc vrai ! Me voilà lancée sur un périple de 4 ou 5
jours pour parcourir 250 kilomètres ? 250 kilomètres ! Mais pourquoi
s’infliger une telle épreuve ? Je n’étais vraisemblablement pas dans mon état normal le jour où j’ai signé… Ou plutôt si, ces défis vont tellement de pair avec mon côté déjanté ! »

Mais ce qui est certain, c’est qu’une fois la ligne franchie, il n’est plus
possible de faire demi-tour.

À nous le Rajasthan, ses forteresses, ses déserts, ses peuples et ses animaux !

Départ de l’Ultra Run Rajasthan à la cool

En route vers la jungle

Il faut bien le dire : la pression n’était pas de mise pour notre
départ sur l’Ultra Run Rajasthan.
Mimi avait l’impression de partir en randonnée. Quant à moi, j’avais fini de préparer mon sac à peine une heure avant le départ. On aurait bien le temps de se stresser pendant 250 kilomètres !

Nous sommes donc parties en courant à allure tranquille, afin de nous habituer au port de notre sac. L’occasion pour ma part de caler mon sarong balinais entre mon sac et ma côte, afin de ne pas trop souffrir.

Le soleil se levait, balayant de jolies collines et une végétation luxuriante.

Après quelques kilomètres sur le bitume avec quelques copains, nous sommes enfin arrivées à une bifurcation qui a marqué le passage dans la jungle indienne…

Un départ qui donne le ton

Sentiers indiens

Rapidement, nous avons commencé à nous dire qu’il allait faire très chaud.

Heureusement, la première portion serpentait pendant 8 kilomètres sur des
pistes plutôt ombragées.

Nous avons cheminé en petit groupe sur des sentiers traversant une campagne magnifiée par un ciel bleu sans nuage. De jolis arbustes à fleurs jaunes coloraient ce somptueux tableau.

Mais une « pause-pipi » nous a fait vite prendre conscience de la nature épineuse du terrain.

En remettant ma jupette, j’ai en effet constaté qu’il y avait tout autour de nous des épineux !

On se rend alors compte de l’utilité d’une pince à épiler dans un sac d’ultra trail : j’ai en effet dû enlever un maximum d’épines douloureuses de ma jupette et de mes boosters. Je ressemblais littéralement à un yéti indien !

Et malgré nos semelles de chaussures épaisses, nous sommes plusieurs à avoir eu des soucis avec nos pieds.

Une fois cette pause épilation terminée, nous avons retrouvé avec bonheur une portion de route.

Mais alors que nous pensions y trouver un peu de confort, nous y avons découvert de petits êtres espiègles et quelque peu agressifs…

La route des singes

Des singes nous guettent dans un arbre
Groupe de singes voleurs

Durant mon séjour au Kenya cet été, j’avais partagé le quotidien de singes plutôt sympathiques : j’avais en effet même eu l’occasion de participer à des ateliers d’observation.

J’avais certes pu observer un peu d’espièglerie – certains s’étaient emparés de ma serviette que j’avais laissé sécher, mais notre cohabitation s’était plutôt bien passée.

J’étais loin de me douter que ceux que nous allions rencontrer en Inde allaient être source de stress.

En effet, alors que nous remontions vers un village, nous avons décidé avec Mimi de faire une pause sur un muret. Nous avions croisé jusqu’alors plusieurs singes que nous avions allègrement photographiés.

Mais alors qu’Émilie mangeait une banane, l’un d’entre eux s’est dangereusement approché, prêt à s’emparer du fruit convoité.

Croyez-moi, on trouve à ce moment-là une tout autre utilité à ses bâtons de trail : je crois n’avoir été jamais aussi heureuse de les avoir pris !

Comme vous vous en doutez, nous avons écourté la pause et sommes arrivés jusqu’à un magnifique village : il marquait le début d’une interminable côte où les rencontres de primates ont été légion…

Une ascension interminable

Ce premier village était un véritable enchantement : un temple magnifique bordait en effet une rivière riante.

Mais l’escalier que nous devions emprunter sur sa gauche ne laissait rien présager de bon.

Nous avons en effet emprunté un parcours « touristique » aux dires de l’organisateur qui montait longuement en lacets : si le panorama était superbe, les rencontres avec les singes nous ont plutôt stressés. Les primates ont même volé des vivres à certains coureurs.

Nous avons évolué jusqu’à un temple flanqué sur la roche et offrant une vue sur de somptueuses collines. Un pur bonheur !

Panorama du haut du temple
Somptueuses collines indiennes

Sur notre route, nous avons croisé Christian qui avait eu un coup de chaud : évoluer sur un sentier cimenté en pleine chaleur malmène en effet les organismes. Chaque coin d’ombre vaut de l’or !

Mais quelle satisfaction une fois au sommet !

Montée jusqu’au temple indien

Nous savions qu’il ne restait que peu de kilomètres avant de rejoindre le CP1 et la muraille de Kumbhalgarh.

Nous avons donc avancé avec entrain, accompagnées d’un groupe d’étudiants indiens sur une petite partie de notre route.

La Bee marche sur le côté de la route ; de l'autre côté, une femme indienne porte un seau.
Sur les routes indiennes

Quand les bruits de klaxons nous ont petit à petit ramenées à la civilisation : nous arrivions enfin au CP1, après 32 kilomètres qui avaient donné le ton…

La suite au prochain épisode…

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