Voir l'image sur Twitter

Non, vous ne rêvez pas ! Il ne s’agit pas d’une plaisanterie scabreuse : le Trail du Cul d’Enfer existe bel et bien et il fait même partie de l’une des épreuves du convoité Challenge Vert de l’Essonne (l’affiche n’a pas été mise à jour).

Un beau plateau avait d’ailleurs répondu à l’appel de cette course réunissant plus de 600 trailers !

L’envie de m’engager sur une nouvelle compétition me titillait depuis quelques semaines : ayant eu une sévère crise d’asthme lors de l’Ultra Marin dans le Morbihan, j’avais dû mettre un terme à ma course après le trentième kilomètre.

Mes problèmes n’étant toujours pas réglés, je voulais trouver une distance plus courte pour tester ma respiration.

Mon objectif ? Faire une sortie longue sans stress, mais retrouver de bonnes sensations. Mon séjour dans le Sud et une sortie de plus de trois heures m’avaient quelque peu rassurée.

En parcourant le calendrier des trails de la région parisienne, j’ai immédiatement été interpellée par le Trail du Cul d’Enfer : je ne sais pas ce que vous en pensez, mais un tel nom ne peut que faire sourire et susciter la curiosité.

Mais les apparences sont parfois trompeuses : sous cette pseudo légèreté se cache en fait un parcours avec quelques difficultés, d’autant plus en période de canicule.

Retour sur une course où il faut ménager ses arrières !

Un trail où les fessiers sont à l’honneur ?

Avouez-le, sans avoir des pensées tordues, le nom prête à sourire !

Mais rien à voir avec une quelconque partie de notre anatomie : l’origine du nom vient d’un secteur des bois de Mondeville (91) appelé « le cul d’enfer ». Il comporte une côte très difficile portant d’ailleurs le même nom.

Me rendant à cette course en toute décontraction, j’ai écouté avec délectation le briefing qui pouvait parfois prêter à confusion et donner lieu à des expressions douteuses.

Mon côté taquin je suppose !

Mais non, l’humour est de la partie, comme en témoigne le cadeau offert à chaque participant.

sac cul.JPG

Quant aux fessiers, on n’est pas loin de la réalité, car ils sont fortement sollicités pendant les 21,2 kilomètres de la course qui comporte quatre difficultés majeures.

En revanche, je suis restée sur ma faim sur un point : le site mentionnait qu’une surprise attendait les coureurs en haut de « la côte du cul d’enfer » afin de les réconforter après cet effort violent. Apparemment, elle était spécialement adaptée à la gente féminine, qui allait même jusqu’à la solliciter.

Mais rien ! Certes, je n’ai pas attendu des heures, toutefois je suis repartie avec un peu de frustration.

Un parcours champêtre

cul d'enfer sous bois.jpg

Champs exposés au soleil – un véritable cagnard !-, sous-bois, « drailles » comme aiment à les appeler mes amis de la Provence, se sont succédé pour mon plus grand plaisir.

Malgré deux ou trois côtes plutôt raides – j’ai d’ailleurs failli tomber en voyant le postérieur du coureur qui me devançait et que je serrais peut-être d’un peu trop près atterrir non loin de mon visage, comme quoi la course porte bien son nom ! -, le parcours m’a semblé assez roulant : impossible toutefois de dépasser sur de nombreuses portions, ce qui tend à ralentir le rythme et à imprimer une certaine monotonie.

L’attention est néanmoins sans arrêt sollicitée par la présence de racines – bien des chevilles ont été tordues – et d’éboulis.

Une mention spéciale à l’organisation : au niveau du balisage, il n’y a rien à redire. Impossible de se perdre avec des repères quasiment tous les cents mètres !

Côté météo, les organisateurs ont vraiment assuré : de nombreux points d’eau étaient signalés sur le parcours, afin d’éviter toute déshydratation.

Je crois bien d’ailleurs que c’est la première fois que je m’arrête à chacun des ravitaillements.

Mes impressions ?

podium cul
Podium de Sophie au trail du Cul d’Enfer

J’ai particulièrement apprécié cette course de début de saison que j’ai abordée avec décontraction.

Je n’ai malheureusement pas encore trouvé le bon traitement pour gérer mon asthme et éviter les crises – merci au coureur qui m’a donné un peu d’eau sur le parcours quand j’étais en souffrance !

La chaleur n’a certainement pas contribué à améliorer cette situation.

Mais il était important pour moi de retrouver de bonnes sensations, de me tester avant de reprendre la saison, et surtout d’éprouver du plaisir !

C’est chose faite, malgré ces petits soucis !

Petit plus : en arrivant, j’ai rencontré une excellente athlète de mon club que j’avais croisée deux ou trois fois – je n’ai repris qu’en mars, après deux ans d’interruption – et nous avons pu faire connaissance et nous détendre en plaisantant un peu.

stellesophie
Avant le départ du Trail du Cul d’Enfer

En pleine préparation marathon, elle a d’ailleurs fini deuxième de notre catégorie : bravo Sophie !

Faire des rencontres, se dépasser, prendre du plaisir, contempler la nature, rire et profiter de chaque instant, tous les ingrédients étaient réunis pour faire de moi une Beerunneuse comblée…

cul d'enfer beerunneuse.jpg

Si vous souhaitez réagir à cet article ou apporter un commentaire, vous pouvez le faire sur ce blog ou sur la page Facebook Beerunneuse.

J’aimerais, si certains parmi vous sont également asthmatiques et pratiquent le trail, échanger avec vous à ce sujet.