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Un grand beau soleil, des trublions en costumes bariolés, des chants et des voix tonitruantes amplifiées par un mégaphone venues troubler le sommeil des habitants du quartier de Bir-Hakeim…

Le Carnaval avait-il investi les rues de la capitale ce dimanche 6 novembre ?

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Point du tout !

Onze équipes de mon club, « Les Foulées de Saint-Germain-en-Laye », ont simplement débarqué sur le parvis de la Tour Eiffel, prêts à en découdre avec le bitume, pour participer à l’Ekiden 2016 de Paris.

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Une grosse délégation de tous niveaux avec des objectifs variés : passer un moment plaisant entre amis, essayer pour certains de se dépasser, tenter une nouvelle aventure en course à pied pour d’autres.

Retour sur un événement sportif et festif…

Historique de l’Ekiden

Le relais Ekiden est une épreuve sur route très récente en Europe, puisque sa première apparition date de 1992.

Le tout premier aurait toutefois été organisé par un quotidien japonais en 1917 : il aurait duré trois jours et se serait déroulé sur 508 kilomètres entre l’ancienne capitale japonaise de Kyoto et la capitale actuelle Tokyo.

Ekiden est formé de deux caractères ou kanjis qui signifient « gare » et « transmettre », car à l’origine, ce concept remonte à un ancien système de communication : des relais-gares étaient disposés le long de la route et chaque coureur devait parcourir la distance d’une gare à une autre. Lors du relais, une écharpe en tissu, appelée tasuki, était transmise au relayeur suivant.

Aujourd’hui, l’épreuve est disputée par équipes : six coureurs se relaient sur la distance classique du marathon, soit 42,195 km. Chacun, à son tour, parcourt un kilométrage dans un ordre défini : 5 km, 10 km, 5 km, 10 km, 5 km et pour finir 7,195 km.

L’écharpe ou tasuki est souvent remplacée par un brassard en plastique.

Fun et plaisir au sein de la « Dream Team »

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J’ai repris une licence au sein de mon ancien club à la fin du mois de septembre : ma vie de Beerunneuse ne me permettait plus depuis plus de deux ans de concilier ma vie professionnelle avec des entraînements intensifs en club, sans compter quelques soucis de santé.

J’ai délaissé les pistes, le fractionné et les séances de renforcement.

Il est difficile parfois de se motiver quand on court seule, d’autant plus quand on aime les ultra-trails et qu’on doit enchaîner les sorties longues !

Heureusement que mon voisinage compte quelques trailers fous de distance pour m’accompagner !

Mais il me manquait aussi les instants de partage avec les amis : si courir reste une activité individuelle, j’apprécie particulièrement les entraînements qui sont de véritables moments d’échanges et de détente.

Quand Michel, Stéphanie, Alain, Nans et Véronique m’ont demandé de participer à l’Ekiden de Paris avec eux, j’ai immédiatement accepté, certaine de passer un moment convivial.

Cette course a été à la hauteur de mes attentes en ce qui concerne l’ambiance : la bonne humeur communicative et l’esprit d’équipe ont été les maîtres-mots de cette matinée.

Nous ne nous sommes mis aucune pression, certains des coureurs étant blessés.

J’avoue avoir été un peu décontenancée en apprenant que je prenais un relais de 10 kilomètres : à mes débuts en club, j’ai participé à de nombreuses compétitions sur cette distance qui demande un entraînement  rigoureux… que je n’ai plus vraiment.

Mais courir au sein d’une équipe décuple la motivation : on a envie de tout donner, de se dépasser pour le groupe.

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Notre équipe a terminé cet Ekiden en trois heures et seize minutes, alors que nous avions tablé sur un objectif de trois heures trente.

Trois équipes du club se sont qualifiées pour les Championnats de France d’Ekiden, des performances que nous sommes allés fêter en masse avant de regagner nos pénates.

Mes impressions ?

Certes, tout n’a pas été parfait lors de cette épreuve : on a constaté des problèmes d’organisation – que dire des toilettes ? Leur nombre trop limité nous a valu de courir quelques centaines de mètres en plus avant de prendre le départ -, et de relais – les relayeurs, ne voyant pas leurs partenaires arriver, se mettaient au beau milieu de la route, gênant ceux qui partaient.

Mais le souvenir qu’il me reste de cette journée n’est pas lié à tous ces dysfonctionnements.

Il se résume en un mot : plaisir !

Plaisir d’avoir réintégré mon club où règne une bonne humeur communicative et de me dire que je vais pouvoir m’améliorer et retrouver de bonnes sensations, même si je suis contente de mon temps.

Plaisir de retrouver de bons copains avec lesquels je vais partager des moments intenses, mais aussi légers, des franches rigolades.

Quel bonheur d’être encouragée, portée par une équipe, par un club même, et de pouvoir soutenir chacun des coureurs à son tour !

Plaisir d’appartenir à une communauté qui partage la même passion.

Mais aussi le plaisir de me sentir vivante, heureuse, à ma place…

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