attente

Ce chapitre pourrait bien ressembler à celui d’Alphonse Daudet et de ses fameuses Lettres de mon moulin dont je vous parlais cet été…

Mais il ne sera pas question de lapins !

Inutile de revenir sur les motivations qui m’ont poussée à vivre cette aventure, je vous en ai déjà longuement parlé en amont.

Aussi je vous propose de revivre mon aventure à partir du moment où nous sommes descendus du car qui nous a conduits jusqu’à l’hôtel de La Pared à Fuerteventura, point de départ de notre périple.

J’ai volontairement découpé en plusieurs chapitres les divers moments de la course pour vous donner l’aperçu le plus précis possible de ce qui pourrait vous attendre si vous décidez de signer l’année prochaine.

Prêts à embarquer ? Go !

Rencontres et affinités

départ

J’avais décidé de venir à Fuerteventura un jour avant la course afin de m’acclimater, mais aussi de me reposer après une semaine de travail éprouvante.

Ce fut l’occasion de rencontrer de nombreux runners qui avaient eu la même idée que moi et de sympathiser : nous avons ainsi papoté, nagé et partagé quelques repas avec Mathilde, ce qui nous a permis de voir que nous avions quelques affinités.

Cette étape peut paraître anodine, mais elle permet déjà en amont de constituer un peu la configuration du bivouac, surtout quand on part seule à l’aventure.

Pour une Bee, malgré son côté sauvage, il est essentiel d’avoir un environnement amical positif : le relationnel fait partie intégrante de la course à mon sens.

Un car nous a conduits le lundi matin avant le départ de la course jusqu’à l’hôtel La Pared où ont eu lieu toutes les formalités et où nous a été servi un gigantesque buffet.

Contrôles et choix de dernière minute

Cette première partie n’est pas la plus amusante, mais elle est nécessaire : à notre arrivée, nous avons tous reçu un roadbook très général afin de nous présenter les grands principes et les règles de la course.

Nous avons ensuite patienté – zut ! Je n’avais pas gardé mon maillot de bain sur moi pour profiter de la belle piscine de l’hôtel ! – avant de nous rendre vers les points de contrôle.

Il a fallu en premier lieu récupérer le combustible pour nos réchauds – un mail nous avait informés que plusieurs compagnies aériennes n’autorisaient pas le transport des pastilles Esbit – que nous avions acheté via le site de la course.

Puis nous avons déposé nos valises renfermant les derniers vestiges de notre confort – adieu vêtements frais aux senteurs de lessive, produits de beauté, chaussures… – avant de nous rendre sur les points de contrôles.

Ce challenge nécessite des examens médicaux spécifiques : un certificat médical propre à la course et un électrocardiogramme au repos.

Tout est contrôlé au premier poste : attention, si vous êtes comme moi asthmatique, veillez à bien faire préciser à votre médecin que vous êtes susceptibles d’utiliser de la Ventoline et ayez une ordonnance que vous remettrez – ce produit peut être dopant !

Je n’en ai heureusement pas eu besoin, mais il vaut mieux prévenir que guérir comme le dit l’adage.

Le deuxième poste concernait le poids du sac – on vous indique une fourchette sur le site, ce qui occasionne en général de belles surprises : j’ai découvert que le mien pesait 7,5 kilos.

Inutile de préciser que le sac, sur ce type de courses, représente un vrai handicap : il n’est pas aisé de courir avec trop de poids, surtout quand on a le gabarit d’une Bee !

Mais il est trop tard, il fallait y penser avant : votre valise est déjà récupérée et vous devez conserver les denrées avec l’énergie demandée pour les quatre jours !

Je ne vous cache pas que pour ma prochaine expérience, je serai plus légère ! 

Mais nous aurons l’occasion d’en reparler.

Après les contrôles, c’est la pose de la balise et la remise des dossards : fixez bien l’un et l’autre, car leur perte entraîne de nombreux points de pénalités.

Petite remarque : la balise clignote et cela m’a sensiblement gênée sous la tente pendant la nuit. Si j’ai la chance d’aller un jour sur le MDS, je prévoirai un petit cache.

En route pour le bivouac !

vers le bivouac

Une fois les formalités accomplies, un photographe immortalise le moment : souvenirs souvenirs…

Puis il est l’heure de partir vers le bivouac : une petite randonnée de plus de 7 kilomètres dans le sable afin de s’habituer à ce qui nous attend.

Je pense que nous avons tous à ce moment là réalisé l’envergure du challenge qui nous attendait, entre la chaleur, le poids du sac, le type de terrain et le dénivelé.

Quelques dunes plus tard et nous apercevions enfin le bivouac…

Installation

bivouac

Imaginez un champ de tentes sur une étendue désertique, comme un décor de film d’anticipation…

Du sable, des dunes, juste quelques pales d’éoliennes pour nous rappeler que la civilisation n’est pas si loin…

Les tentes sont disposées par îlots de six ou sept : après avoir pris votre bidon de 5 litres d’eau, on vous demande alors d’en choisir une que vous conserverez jusqu’à la fin de votre aventure.

Autant vous prévenir, point de loi Carrez pour votre logement de la semaine !
Mais n’allons pas nous apitoyer : cela fait partie de l’aventure !
Mention spéciale pour le traitement de la toile qui confère une obscurité absolue…

Certes, elles ne sont pas conçues pour les grands : mon mètre soixante-seize a un peu souffert, mais j’ai redécouvert les bienfaits de la position foetale…

Une fois l’installation terminée a lieu un brief avec les organisateurs du Half Marathon des Sables dont Patrick Bauer, une vraie messe solennelle dont nous ne ratons pas une miette, en bons disciples.

Un grand barbecue y succède afin de marquer le début de l’aventure et de l’autosuffisance alimentaire : le vent, le froid et peut-être l’appréhension du lendemain font que personne ne s’est éternisé ce soir là sous le barnum géant…

pretes


Je vous retrouve rapidement pour découvrir la deuxième journée de ce périple avec la première étape…
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