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Chers Beerunners et Beerunneuses, nous nous sommes quittés la semaine dernière après l’arrivée de la deuxième étape du Half Marathon des Sables de près de 70 kilomètres, moment magique s’il en est, mais qui a eu raison de l’énergie de la Bee.

Je vous propose aujourd’hui d’ouvrir un chapitre bien particulier, avant de vous narrer la dernière étape : celui de la vie sur le bivouac.

Ayant franchi la ligne d’arrivée de l’étape longue avec un bon chrono, j’ai pu bénéficier d’une bonne partie de ma nuit et d’une journée de repos : l’occasion d’en profiter pour arranger mon cadre de vie – je pense bien évidemment à mon petit intérieur, soit mon T1bis avec moustiquaire, cuisine ouverte – et de mieux manger…

Je me suis transformée pour l’occasion en vraie petite fée du logis du désert !

Je vous propose aujourd’hui de revenir sur ces moments de temps libre que nous avons savourés à leur juste valeur, qui s’apparentaient parfois à une parodie de célèbres émissions comme « Un dîner presque parfait » ou encore « Recherche appartement ou maison »…

Chasseuse de tente parfaite

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Pourquoi aller au Club Med quand on a sous la main un bivouac 3 000 étoiles ?

S’il y a bien des moments que j’ai savourés, ce sont ceux avant le coucher du soleil : une véritable féérie. 

Imaginez un plafond de constellations scintillantes… 

Mais ces instants annonçaient également le moment de se coucher : il fallait parfois être motivée pour regagner ses pénates, entre le vent qui faisait claquer la toile de tente et l’humidité qui s’insinuait sournoisement.

Bien des coureurs ont eu la désagréable surprise de retrouver leur tente complètement à terre en rentrant de leurs épreuves, notamment lors de l’arrivée de l’étape longue en pleine nuit : un cauchemar après autant d’efforts et de fatigue.

Pendant mes premiers moments de temps libre, je me suis donc employée à trouver des moyens pour essayer de fixer et de tendre au maximum ma toile de tente balayée par le vent : ayant déjà fait du camping, j’avais bien sûr recouvert les bords de sable, mais je suis aussi partie à la recherche de cailloux pour bien fixer les rebords.

Une tâche difficile car d’autres coureurs avaient eu la même idée : il fallait donc aller chercher au loin les précieuses pierres fixant ma maison de fortune.

Toutefois, cet effort a été utile car il m’a apporté bien du confort pendant les nuits.

Petite astuce supplémentaire : je me servais de mon bidon d’eau et de mon sac pour ne pas avoir la toile de tente qui tombe sur la tête quand le vent soufflait un peu trop fort.

Indispensable quand on est une Bee claustro !

Ces astuces peuvent paraître anodines, mais elles évitent bien des déboires : hors de question quand on est fatiguée de dormir à l’Hôtel des Courants d’air !

Ma demeure ensablée avait des airs d’Italie : le linge ne pendait pas aux fenêtres comme dans les ruelles pittoresques de Naples, mais sur les fils de mon petit auvent.

Séchage garanti en quelques minutes !
J’ai pris mes épingles à nourrice pour attacher les vêtements…

« C’est du propre » ou les astuces hygiéniques de la Bee

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Puisqu’il est question de linge sale, laissez-moi vous donner quelques astuces pour garder un peu de féminité et de confort sur le bivouac…

Ma hantise était de sentir mauvais : je n’avais pris qu’une seule tenue et craignais de ne pas pouvoir supporter les odeurs pestilentielles de mes vêtements pendant quatre jours.

Il a donc fallu faire preuve d’ingéniosité : on se découvre sur un bivouac des talents dignes de Mac Gyver !

Prenez un bidon d’eau de 5 litres : une fois que vous en avez réservé pour votre hydratation de la journée et pour votre cuisine, il en reste toujours un peu pour faire une petite lessive.

Découpez avec votre couteau – matériel obligatoire – le fond du bidon et vous obtenez un mini lavoir idéal pour nettoyer votre linge sale.
N’oubliez pas de mettre au fond de votre sac à dos quelques savonnettes légères données à l’hôtel et le tour est joué : vous voilà propre comme une Bee neuve !

Hypocrisie, politesse ou sincérité ? 

Tous les coureurs qui m’ont approchée n’ont pas été dégoûtés par d’éventuelles odeurs nauséabondes…

Mention spéciale aux gants sans eau achetés au « Vieux Campeur » : un pur bonheur pour se rafraîchir, être propre et sentir bon, après avoir transpiré pendant des kilomètres dans un sable qui vous colle au corps…

Une popote presque parfaite

popote


Bon, on ne peut pas dire que cet aspect ait été le plus réussi de l’aventure…

Si c’était à refaire, je n’achèterais déjà pas le même réchaud : comme je vous l’avais dit lors de la préparation de mon sac, j’en avais acheté un de la marque Esbit – comme les pastilles combustibles – ultra-léger : 14 grammes !

J’avais hésité avec un modèle plus solide et avec deux pans, qui me semblait parfaitement convenir, d’autant plus s’il y avait du vent.

Le vendeur avait fini par me convaincre d’acheter le premier modèle en me disant que c’était le plus recherché par les coureurs d’ultras : « Un gramme est un gramme sur les longues distances en autosuffisance ! »

Dans les faits, même s’il était plus lourd, le second modèle était plus adapté : difficile d’allumer un réchaud quand le vent éteint la flamme qui ne demande qu’à naître !

J’ai renoncé au café lors des petits-déjeuners, résignée…

En revanche, j’ai profité de chacun de mes temps libres pour m’offrir le luxe de manger chaud : soupes, thés et autres douceurs qu’on apprécie particulièrement dans les moments de détente…

Je suis d’ailleurs certaine que vous vous intéressez à mes retours sur les plats lyophilisés que j’ai dégustés tout au long de ce périple : il n’y a pas que ma tente qui avait des airs d’Italie, ma cuisine aussi…

J’ai élaboré spécialement pour vous un Top 5 de mes plats préférés :
– bon, on reste dans de la gastronomie de bivouac, attention !-

  • en numéro un, les pâtes poulet crème et épinards de la marque Trek’n Eat : le plat est généreux et gourmand, avec une belle texture.
  • en numéro 2, les pâtes poulet curry de la marque Décathlon : j’ai été particulièrement surprise par ce plat qui ne m’inspirait pas confiance mais qui a vraiment bon goût.
  • en numéro 3, le fameux taboulé que j’ai bien eu du mal à reconditionner au CP4, car le temps de reconstitution était trop long. Malgré ses petits pois un peu secs et ses grains de semoule durs, je l’ai particulièrement apprécié, car il était épicé comme il fallait.
  • en numéro 4, le muesli aux raisins trouvé au « Vieux Campeur »
  • en numéro 5, mes soupes Miso qui ont apporté un peu plus d’exotisme à cette aventure et ont constitué une bonne alternative quant à leur apport en sel et en hydratation.

La salle bien-être du bivouac

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Ne rêvez pas ! Nous n’avions point de masseurs ou de transats à notre disposition.

En revanche, un immense barnum rigide avait été installé et nous l’avons particulièrement apprécié pour de multiples raisons : l’après-midi, il faisait trop chaud pour se reposer dans nos tentes et cet endroit était assez frais ; certains coureurs se sont improvisés masseurs, ce qui était plutôt agréable après des épreuves difficiles ; les échanges entre coureurs étaient fréquents dans cet endroit, si on ne voulait pas rester isolé…

J’y ai fait personnellement de belles rencontres et ai beaucoup appris sur les techniques de récupération, les produits, etc.

Il est temps à présent de clore ce quatrième chapitre : je vous donne rendez-vous très rapidement pour la dernière étape de la course…

 
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