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Culpabilité, quand tu t’accroches à nos baskets !

Ce matin, après avoir lu les nouvelles du jour et parcouru quelques posts matinaux qui m’ont interpellée, j’ai décidé de chausser mes baskets avant de prendre ma plume.

Courir est souvent une vraie source d’inspiration pour moi, mais j’avoue que depuis plusieurs mois, l’envie d’écrire sur un thème me démangeait.

Certains sujets restent tabou chez les coureurs.

Pourtant, depuis que je me suis remise à la course à pied il y a près de deux ans et que je discute avec plusieurs d’entre vous, je me rends compte que le running n’est pas que synonyme de bonheur et de bien-être.

Culpabilité, jalousies sournoises, pression, mauvais esprit font parfois partie de notre quotidien de runners.

Difficile de le concevoir quand on est une Bee issue de sports collectifs, où les notions de fair play, de plaisir et de solidarité sont essentielles !
Je vous rassure, je ne vais pas endosser le rôle d’un Maître Yoda du running à la sagesse avérée, mon humble expérience ne me le permettrait pas.

Mais je voulais partager avec vous quelques conseils ou astuces qui me permettent aujourd’hui d’être une Bee épanouie dans sa pratique du running, bien dans ses baskets et dans sa tête…

1. La culpabilité tu oublieras

En lisant les posts sur Instagram ce matin, un mot, « culpabilité », m’a interpellée : plusieurs coureurs évoquaient en effet le fait de culpabiliser comme ils étaient malades et qu’ils n’avaient pu aller courir depuis le premier janvier, alors qu’ils voyaient les comptes rendus d’autres sur les réseaux.

D’autres « se sentaient mal », car ils avaient l’impression d’avoir trop mangé pendant les fêtes et que les kilos accumulés allaient leur porter préjudice, s’ils ne les perdaient pas, pour leurs futurs objectifs.

Mais pourquoi cette culpabilité ?

Nous ne sommes pour beaucoup que des sportifs amateurs et notre vie professionnelle n’est pas dépendante du running.

Ce n’est pas parce que nous allons sauter un entraînement que nous n’allons pas franchir la ligne d’arrivée de notre marathon ou de notre ultra trail avec l’objectif que nous nous sommes fixé.

Que Pierre ou Paul fasse un entraînement de plus que vous n’a aucun impact sur votre vie de runner : ce n’est pas ce qui vous fera aller plus vite.

Au contraire : plus vous allez culpabiliser, plus vous risquez de perdre la notion de plaisir qui est essentielle pour la performance.

Quant à la culpabilité ressentie au sortir des fêtes et de leurs agapes, relativisons : bien des gens ne mangent pas à leur faim ou n’ont pas eu la chance de pouvoir vivre la magie de ces moments.

Gardons plutôt en tête les bons instants passés auprès de nos proches et positivons en nous disant que nous sommes des sportifs, et que même si nous avons pris quelques kilos, ils fondront lors de nos nombreux entraînements.

Il n’y a rien de pire que la frustration qui peut à la longue polluer notre mental et nous conduire à des contre-performances, voire à des blessures.

2. De vrais amis tu t’entoureras

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Pour la Bee, il s’agit d’un point essentiel : il est important de s’entourer de gens positifs et de chasser les toxiques.

Quand j’ai commencé à courir, je pensais que notre communauté était une grande famille, solidaire et bienveillante.

Certainement mon côté Bisounours qui ressortait…

Mais comme dans toute communauté, tout le monde ne peut s’entendre et j’en ai encore eu la preuve avec mon expérience et les nombreux posts privés ou non que je vois circuler sur la toile : étant enseignante, je me rends compte que parfois les cours d’école n’ont rien à nous envier.

La plus rude des épreuves  – que je ne souhaite à personne – m’a fait relativiser bien des choses et comprendre que nous n’avons pas de temps à perdre : il faut avancer.

Alors hors de question de se laisser polluer par tous ces gens qui vous mettent une pression qui n’a pas lieu d’être : vous remarquerez que bien souvent ces gens ont des performances moindres que les vôtres, sont aigris, ou s’ennuient fermement dans leur vie.

Les vrais amis sont toujours là pour toi, sont essentiels et seuls leurs propos et leurs actes ont de l’importance.
Leur plus ? Ils sont une réelle source de motivation !

3. Tes propres objectifs tu te fixeras

C’est un fait avéré : malgré nos entraînements et notre volonté, nous ne sommes pas égaux devant certains challenges.

Il faut l’accepter !

Que cherchons-nous dans le fond ? La reconnaissance des autres ou simplement nous dépasser ?

Il importe de nous fixer des objectifs réalistes pour se sentir bien dans nos baskets.
Quand j’ai commencé à courir, j’admirais les copains qui étaient capables de se lancer sur des distances extraordinaires et leurs récits me faisaient rêver.
Après ma maladie, j’ai voulu brûler les étapes en me lançant sur des défis pour lesquels je n’étais pas du tout prête, que ce soit mentalement ou physiquement, mais je me disais : « Pourquoi pas moi ? »

Avec du recul, cela me fait sourire, mais les conséquences auraient pu être vraiment dramatiques : ceux qui me connaissent auront bien évidemment à l’esprit l’hypothermie de l’Andorra Ultra Trail qui m’a valu cinq mois de soins !

Il m’aura fallu du temps, de l’énergie et un gros travail avant de jouir pleinement de la satisfaction d’arriver au bout de mon premier ultra…

4. Le stress tu chasseras

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Je comprends que les professionnels soient au taquet pour leurs performances et jouent une partie de leur salaire et de leur notoriété sur certaines courses.

Mais nous ne sommes pour la plupart que des amateurs…
Oui, je trouve le stress intéressant lorsqu’il est positif.

Mais que dire quand il prend une place trop importante dans nos vies de runners et qu’une course ratée parvient à vous faire sombrer dans une déprime sans nom ?

Que dire quand il conduit à la blessure qui engendre une frustration constante dans notre quotidien ?

Combien de coureurs ai-je entendu, au départ d’une course, me dire : « Alors, tu fais un nouveau podium aujourd’hui ? Tu as prévu de faire quel temps ? Tu penses que tu vas battre ton RP ? Tu veux faire une performance ? »

Si vous ressentez du stress, arrêtez de le transmettre aux autres et laissez chacun vivre sa course comme il l’entend.

Je ne suis pas médium, mais la seule chose que je peux prédire, c’est que quand je m’inscris à une course, je viens avant tout aujourd’hui prendre du plaisir : celui de la découverte de paysages, ou celui du dépassement de soi.

Je sais que je vais tout donner en fonction de ma forme du moment, la performance n’est qu’un plus.
D’ailleurs, pour me coller encore moins de pression et prendre davantage de plaisir, j’ai arrêté de courir avec une montre !
Essayez aussi le yoga et la méditation qui permettent de se préparer au mieux pour gérer nos courses !
Et visiblement, ça ne me réussit pas trop mal…

5. Du plaisir tu prendras

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N’oublions pas que le running est souvent pour nous un loisir, voire une passion.
Qu’est-ce qui nous motive le plus souvent à courir ?

Je pense que nous ne sommes pas masochistes et que notre motivation première est le plaisir, même si nous aimons aussi le dépassement de soi, d’ailleurs ce ne sont pas deux sentiments contradictoires.

Alors cessons de nous torturer avec des éléments extérieurs pour ne nous consacrer qu’au moment présent, au plaisir que nous avons à nous retrouver dans la nature, en solitaire ou en groupe, au plaisir que nous avons de nous dépasser, de franchir des limites que nous ne supposions pas, au plaisir de vivre tout simplement…

Si vous souhaitez réagir à cet article, faire un commentaire ou partager votre expérience, n’hésitez pas via ce blog, via ma page Facebook Beerunneuse ou mon compte Instagram du même nom. Et n’oubliez pas, carpe diem !