Traversée des célèbres arènes sur le semi marathon de Nîmes
Traversée des arènes sur le semi marathon de Nîmes

Jamais je n’aurais un jour pensé faire le semi-marathon de Nîmes, encore moins découvrir les célèbres arènes de cette manière !

C’est précisément ce que j’aime dans le running, cette possibilité de découvrir autrement…

Des vacances un peu calées en dernière minute, une grosse envie de soleil, une validation possible de formation, c’était décidé : direction le Sud !

Ayant eu une année quasiment blanche à la suite de mon opération de l’hallux valgus et du deuxième orteil, je commence à avoir un peu la bougeotte depuis que j’ai pu me rechausser.

Le chirurgien m’a conseillé du plat et de la route, le temps de retrouver de bons appuis et que les douleurs s’estompent.

Mon expérience précédente sur du long datait de mars, avec le superbe défi des Foulées du Megara en Tunisie.

Je n’avais pas envie de courir seule ce premier week-end de mes vacances. J’ai donc recherché sur le net quelles étaient les courses dans la région.

Ce semi qualificatif m’a tout de suite interpellée : Nîmes était seulement à 40 km de mon camping.

Le seul hic ? Le semi était complet depuis un bon moment !

Zut ! Je me faisais pourtant une joie, moi la passionnée de lettres classiques, de fouler le sol des arènes.

J’ai alors contacté l’organisation du semi : ne dit-on pas « Qui ne tente rien n’a rien ? »

Or je dois avoir une bonne étoile : il y a eu un désistement !

Le lundi 1er mai, j’ai donc pris la route aux aurores et sous le soleil pour aller découvrir Nemausus… enfin Nîmes de nos jours !

UN SEMI MARATHON PRISÉ

Podium du semi marathon de Nîmes
Podium du semi marathon de Nîmes

Cette année, il s’agissait de la 28e édition du semi marathon de Nîmes.

Pas étonnant que l’organisation soit aussi bien rodée.

Ce semi est qualificatif pour les championnats de France et attire de nombreux athlètes connus de la région… mais pas seulement : j’ai ainsi eu l’occasion de rencontrer un runner du 92 en vacances également dans le coin, et de discuter avec une Anglaise qui découvrait le sud de la France.

Il faut dire qu’un tel soleil estival est particulièrement motivant pour se lancer sur la distance !

Après des semaines de grisaille en région parisienne, c’est aussi ce qui m’a motivée à faire autant de kilomètres pour mes vacances.

3 distances sont proposées par le Macadam Club Nîmois, le club organisateur affilié à la FFA :

  • Un 5 km,
  • Un 10 km,
  • Le semi qualificatif pour les France.

Ainsi un large public peut trouver son bonheur !

L’idée de faire une sortie longue pour découvrir Nîmes m’a séduite : autant s’en mettre plein les mirettes en arpentant les rues de la capitale du Gard !

Le parcours emprunte certains grands boulevards, mais permet d’avoir un aperçu également de la campagne nîmoise, à l’est de la ville.

Mais le point d’orgue reste l’arrivée : imaginez entrer, tel un gladiateur du running, à l’intérieur des arènes où se préparent d’ailleurs les jeux romains, une manifestation très attendue.

UN SEMI IMPROVISÉ MAIS SAVOURÉ

Esplanade de Nîmes, lieu du village du semi marathon
Esplanade de Nîmes, lieu du village du semi marathon

Quel bonheur de pouvoir être en débardeur à une heure aussi matinale !

J’ai enfin pu étrenner mon nouveau débardeur Brooks et le short de la collection de printemps.

À peine arrivée sur l’esplanade Charles-de-Gaulle, je rencontre Denis, un photographe talentueux de la course que je connais par les réseaux.

Nous échangeons longuement sur ma venue dans la région et mon opération particulièrement handicapante.

Lorsque Denis me demande mon objectif de temps, je souris : je n’en ai pas.

Ce challenge s’est décidé en dernière minute, sans réelle préparation, et entre la kiné difficile ces derniers temps, mes sorties, le travail, la préparation de mon examen, la route et le peu de récupération, je n’ai guère de prétentions.

Simplement me faire plaisir et découvrir Nîmes !

L’ambiance est magique sur cette esplanade avant le départ : des militaires, des associations, des personnes costumées, toute une palette de couleurs gaies et chatoyantes défile devant moi.

Mais au loin, j’aperçois l’objet de ma curiosité du jour : les fameuses arènes !

Je suis juste ébahie par leur architecture et prend bien sûr un joli cliché avant de rejoindre le départ.

Cliché devant les incontournables arènes de Nîmes lors du semi marathon
Cliché devant les incontournables arènes de Nîmes lors du semi marathon

Je suis tout excitée à l’idée de les traverser à la fin du semi.

Mais pour l’heure, il est temps de mettre la Garmin en marche…

Sas de départ du semi marathon de Nîmes
Sas de départ du semi marathon de Nîmes

3… 2… 1… Go !

UN PARCOURS ROULANT ET ENSOLEILLÉ

AU coeur des arènes pour l'arrivée du semi marathon de Nîmes
Au coeur des arènes pour l’arrivée du semi marathon de Nîmes

N’ayant pas d’objectif précis, je décide de partir dans les derniers rangs.

Ce ne sera pas ma meilleure décision : en effet, je vais pas mal piétiner (et même me faire piétiner les pieds !) avant de véritablement pouvoir commencer à courir.

Cette erreur me coûtera quelques douleurs supplémentaires dont j’aurais pu me passer !

Puis nous nous engageons sur une très grande avenue, avant de passer devant un cimetière et d’aller progressivement vers des points de verdure.

Dès le départ, le rythme est rapide : je me cale sur ma respiration et ralentis.

Je n’ai pas une forme qui me permet pour le moment de performer. L’idée est de se faire plaisir.

Le soleil est déjà chaud, trop ! J’attends avec impatience chaque ravitaillement.

Je n’ai pas prévu de matériel de course, comme je ne m’attendais pas à accrocher un dossard. Je rêve de mes flasques !

Même si quelques faux-plats et quelques montées viennent rompre la monotonie de longues lignes droites, le parcours est dans l’ensemble roulant.

Vers le 11e km, une douleur lancinante vient s’installer dans mes appuis, juste sous la boule du gros orteil : j’ai eu la chance de bénéficier avant mon départ d’une séance de kiné avec une amie qui m’a incitée à faire des exercices d’appuis pour vite retrouver de la mobilité.

Je sens qu’il y a encore du travail.

Mais je m’accroche et marche même un peu, le temps de diminuer ces sensations qui m’empêchent de profiter pleinement de l’événement.

Des coureurs m’interpellent pour me motiver, mais je ne manque pas de motivation : je dois juste apprivoiser la douleur récurrente depuis ma reprise.

Il fait très chaud et je guette chaque ravito.

L’arrivée en périphérie, dans la campagne, donnera une touche bucolique à la course et un peu de fraîcheur : je focalise mon attention sur les paysages alentours.

Les kilomètres défilent et je m’approche peu à peu de mon but ultime : les arènes !

Hors de question de flancher !

Un dernier boulevard et j’aperçois enfin les vieilles pierres qui se sont tant fait désirer…

Plus que quelques mètres…

Quel sentiment intense de découvrir les arènes en pénétrant en leur cœur !

Je suis à la fois sous le charme de l’antiquité et sous l’euphorie d’en finir avec ce challenge qui met à mal mon pied.

Je prends néanmoins le temps d’observer et de savourer cette chance, que dis-je ? ce privilège de fouler un sol historique.

Puis je gagne l’ouverture opposée avec une foulée déterminée, prête à sprinter dans un dernier élan pour franchir la fameuse arche…

MES IMPRESSIONS DE BEE

La médaille du finisher heureux !
La médaille du finisher heureux !

J’ai bien apprécié cette course, lors de laquelle je finis à ma grande surprise 2e de ma catégorie.

Mais je suis surtout contente d’avoir marché et progressé dans la gestion de la douleur.

Les challenges non planifiés sont souvent ceux que tu savoures…

Tout était en plus réuni : le contexte (mes vacances !), le soleil, 25 degrés, l’ambiance, le site magnifique et les belles rencontres.

Même si j’aurais aimé davantage découvrir le centre de Nîmes et ses monuments, cette petite touche rurale était fort appréciable : courir le long des champs (ou dedans) fait toujours son petit effet à une Bee contemplatrice.

L’organisation est au top, on sent que l’événement est bien rôdé pour accueillir un joli plateau.

Le premier homme, Youssef Benhadi finit en 1 h 08 !

Podium hommes semi marathon de Nîmes
Podium hommes semi marathon de Nîmes

Il faut noter que les ravitos sont variés et suffisants.

J’ai aussi apprécié le joli tee-shirt rose offert à chaque participante et le petit gobelet mou écolo et pratique à ranger dans ma ceinture Sammie.

Goodies du semi marathon de Nîmes, médaille et tee-shirt
Goodies du semi marathon de Nîmes, médaille et tee-shirt

Deux mentions spéciales : l’une pour le monsieur déguisé en soldat romain pour faire la voiture balai (merci pour ce moment d’humour !), l’autre pour Guillaume, coach sur Montpellier et que je connaissais par le biais du net.

Une voiture-balai d'une autre époque...
Une voiture-balai d’une autre époque…

Il est venu à ma rencontre et m’a fait un massage de récup aux petits oignons !

Un grand merci pour m’avoir chouchoutée !

Rien que pour le soleil, l’ambiance et le dynamisme de Nîmes, voilà un challenge sur lequel je reviendrai avec plaisir, mais reposée et préparée…

En véritable gladiatrice du running des temps modernes…

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