Je vous ai quittés aux balbutiements de mon aventure trail au Kenya. Je venais alors d’arriver dans une capitale fort déroutante. Nairobi fourmille d’activités incontournables : une visite s’imposait !

Avant de me lancer dans mes entraînements en altitude, je voulais m’octroyer une transition touristique : en effet, je venais juste d’achever une longue période de travail. J’avais de plus enchaîné les challenges sportifs en juin. Un peu de sommeil me paraissait nécessaire avant de faire chauffer la machine.

De plus, le pouls d’une capitale est souvent révélateur de l’atmosphère d’un pays : en parcourant mon guide, j’avais aimé les contrastes saisissants de Nairobi. Un mix entre modernité, tradition, nature sauvage et progrès.

Je me languissais de me promener dans les artères de Nairobi, mais aussi d’en découvrir les activités incontournables conseillées par des amis.

Mais je rêvais aussi secrètement d’approcher des animaux qui m’ont toujours intriguée : les éléphants.

Armée de mon appareil photo et de ma Gopro, j’ai donc consacré ma journée à la visite de deux endroits fort singuliers…

Le centre David Sheldrick, une visite incontournable

L’entrée du centre David Sheldrick à Nairobi

Parmi toutes les activités incontournables à Nairobi, figurait donc naturellement en tête de liste l’orphelinat des bébés éléphants. David Sheldrick en est le fondateur : il s’agit de l’un des plus fervents défenseurs du Parc de Tsavo, situé dans le sud du Kenya.

Témoin du braconnage des éléphants pour leurs défenses, il a décidé un jour de recueillir dans cet orphelinat des bébés éléphants : en effet, leurs parents sont sauvagement massacrés pour leur ivoire.

Or ces orphelins sont incapables de survivre à l’état sauvage sans leur mère. Le centre les accueille avec bienveillance afin de subvenir à leurs besoins. L’objectif est de les ramener dans leur milieu naturel quand ils deviendront complètement autonomes.

Je n’avais vu jusqu’alors que des éléphants adultes dans des zoo ou des cirques, mais cet animal imposant m’a toujours attirée.

Comment retranscrire l’excitation que je ressentais avant même de me rendre à cet orphelinat ? Je crois n’avoir jamais autant attendu un tel moment lors de tous mes voyages.

Une Bee impatiente

Inutile de vous dire que le samedi matin, le réveil de la Bee a sonné pour ce rendez-vous peu commun : l’orphelinat ouvre en effet ses portes aux visiteurs tous les jours à 11 heures. Il est ainsi possible d’assister au déjeuner des éléphanteaux. Ce moment figure dans le palmarès des activités incontournables à Nairobi selon les Kenyans, très attachés à leur faune.

Après un trajet en Uber d’une vingtaine de minutes, je suis arrivée bien trop tôt sur les lieux : un touriste chinois, certainement aussi impatient que moi, attendait déjà devant les grilles d’entrée.

Nous avons donc échangé quelques mots en mandarin, pour mon plus grand plaisir. Nous nous sommes amusés du spectacle de phacochères déboulant sur le parking du centre.

Drôle de phacochère !

L’orphelinat jouxte le parc national de Nairobi : le gardien nous a donc précisé de ne pas nous éloigner de la petite cour d’entrée, car nous risquions de tomber nez-à-nez avec des animaux sauvages.

Mais les Bee ont un côté sauvage indomptable et aiment certaines transgressions : mue par la curiosité, je me suis aventurée sur un sentier avec mon acolyte chinois, tout aussi téméraire. Un coup de sifflet puissant nous a immédiatement sommés de revenir.

Une demi-heure plus tard, une cinquantaine de touristes de tous les continents affluaient. Après une attente qui m’a semblé interminable, les portes se sont enfin ouvertes à 10h45…

Je suis excitée comme une gamine de cinq ans devant un cadeau de Noël en pénétrant dans cet endroit mythique !

Mon coeur bat la chamade et je me dépêche de parcourir les quelque deux cents mètres qui mènent à l’enclos : j’ai en effet lu dans mon guide que certains endroits sont plus stratégiques pour approcher ces beaux bébés imposants.

Des rencontres privilégiées

Les biberons pour les éléphanteaux de Nairobi

Un présentateur nous attend : il nous explique alors l’objectif et le fonctionnement du centre, ainsi que l’histoire de tous ses pensionnaires.

Comment ne pas être choquée en entendant les ignominies commises dans la savane par les hommes ! Chaque éléphanteau recueilli après un lourd traumatisme est pris en charge par un gardien qui se consacre à sa survie.

Mais pendant tout le discours, je trépigne d’impatience : je cherche vainement du regard le bout d’une trompe ou une silhouette grise imposante dans le parc.

Or à 11 heures précises, mon voeu est enfin exaucé : en effet, après deux barrissements, un premier bébé surgit au pas de charge dans l’enclos. Il est suivi de cinq autres qui iront rejoindre leur gardien respectif.

L’émotion m’étreint : j’ai peine à croire que je suis là, témoin privilégié d’un moment si tendre.

Une simple corde me sépare de ces bébés imposants qui avalent goulument les biberons de lait offerts par leur gardien. J’ai des frissons en caressant la peau rugueuse de l’un d’entre eux.

Une caresse magique

Un moment unique qui restera à jamais gravé dans ma mémoire…

Le spectacle qui s’offre à nos yeux est extraordinaire : les bébés jouent en effet sans retenue, s’aspergent, se roulent dans la terre ou s’approchent de nous avec curiosité.

Nairobi fourmille d’activités incontournables et insolites…

La Bee

Le coup de coeur est immédiat. Je n’ai qu’une envie : adopter l’un de ces éléphanteaux. Mon don lui permettra d’évoluer dans un environnement propice et de retourner à un âge plus avancé dans la savane. Une démarche rendue possible sur le site du centre et qui ne coûte qu’une centaine d’euros par an.

Si mini Bee va sauter de joie à l’annonce de cette nouvelle, mon conjoint risque encore de rire de cette nouvelle excentricité !

Direction les girafes !

Giraffe Center à Nairobi

Une autre activité incontournable de Nairobi est le Centre des girafes ( African Fund for Endangered Wildlife ) créé en 1979 : cette réserve naturelle se trouve à Langata, à quelques minutes du centre-ville.

Le fondateur, Jock Leslie-Melville, a créé cette réserve car les girafes de Rothschild étaient en voie d’extinction : il voulait donc réintroduire l’espèce dans les parcs nationaux de Ruma et Nakuru.

Ainsi, en 1979, on comptait 130 spécimens de l’espèce, alors qu’aujourd’hui on en recense 300. Le pari est donc gagné !

Mais pour le touriste, quel plaisir de voir évoluer librement et gracieusement ces majestueuses girafes !

Une plateforme surélevée permet même d’apprendre à les nourrir. Elles passent leurs têtes au-dessus des rambardes, attrapant de leur longue langue les granulés offerts.

Vous pouvez même, si vous avez un peu de chance, les caresser ou faire un selfie insolite ! Un incroyable moment !

Un moment inoubliable

Je n’ai pas osé tenter le bisou baveux tant recherché par certaines touristes russes pour faire le buz sur la toile : un granulé dans la bouche avalé d’un coup de langue énorme avec échange de salive assuré !

Grâce à des films et expositions proposés dans une maison coloniale, vous avez également la possibilité d’en apprendre un peu plus sur cet animal emblématique de la savane…

Si j’ai trouvé l’endroit un peu surfait, j’ai tout de même apprécié l’idée de pouvoir approcher d’aussi près ces superbes animaux…

Mes impressions de Bee

Les girafes Rotschild

Cette transition touristique avec les activités incontournables de Nairobi m’a empli les yeux d’étoiles : j’y ai en effet vécu des moments singuliers très forts.

Elle m’a aussi permis de me reposer un peu, même si j’ai profité des équipements sportifs dernière génération de la salle de gym de l’hôtel et de la piscine sur le toit. Une Bee totalement à l’arrêt, c’est inenvisageable !

Mais j’ai également très vite eu envie de m’évader de cette capitale intrigante : j’ai en effet trouvé la ville particulièrement bruyante et polluée.

Malgré de nombreux espaces verts dont les parcs animaliers, mon attention s’est focalisée sur un trafic dense et sur l’odeur de gaz de pots d’échappement.

Une virée inattendue – le chauffeur de mon Uber a-t-il voulu prendre un raccourci ou a-t-il eu l’envie de me détrousser l’espace d’un instant ? – dans le bidonville de Kibera a aussi chamboulé mon petit coeur de Bee : outre le sentiment d’insécurité que j’ai immédiatement ressenti, la vue d’une telle misère m’a émue jusqu’aux larmes.

Pas étonnant d’ailleurs que ce bidonville, considéré comme le plus grand d’Afrique de l’Est, ait inspiré de nombreux artistes, comme Roch Voisine, ou encore le dessinateur de presse suisse Patrick Chappatte.

Mais après cette grosse journée de visite, j’étais surtout impatiente d’en découdre avec l’objectif de mon voyage : mon entraînement en altitude avec des Kenyans, sur des terres inconnues…

La suite ?

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Je vous donne rendez-vous très bientôt pour la suite de mes aventures au Kenya !

Après les visites, le rythme va s’intensifier : l’aventure trail peut commencer…