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Fin de ma préparation pour l’UT4M !

À sept jours de mon défi, les seules paroles qui me viennent à l’esprit sont celles d’un de mes généraux romains préférés : j’ai nommé le grand César.

Mon Rubicon ? Ce sera bien évidemment le massif de la Chartreuse dont je vous parle depuis quelques épisodes. Mais pas seulement…

Ce n’est certes pas la plus longue distance que j’aurais courue, mais en trail, les difficultés ne s’arrêtent pas à cela : on ne peut comparer nos courses en région parisienne à celles en montagne.

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S’ajoutent à la distance d’autres difficultés : la nature du terrain, le dénivelé bien évidemment, les conditions météorologiques qui peuvent prendre une ampleur phénoménale et des paramètres qui nous sont propres.

Justement, c’est là que mon second Rubicon prend sa source : mon vertige !

À quelques jours de mon défi, je voulais donc faire un bilan de ce début d’aventure, car pour moi, elle a commencé il y a quelques mois et ne se limite pas à la course…

Une Bee qui prend de la hauteur

Pas besoin de revenir sur l’origine de mon défi. Si vous m’avez suivie durant les divers épisodes de cette préparation, vous savez que mon inscription à ce challenge est liée à un problème très personnel : mon vertige.

Pour ceux qui auraient raté un épisode, je vous renvoie à l’article que j’avais écrit en cliquant sur ce lien.

Je ne remercierai jamais assez Nicolas, mon ami ultra-traileur dont je vous ai parlé maintes fois, pour m’avoir entraînée dans cette aventure, car quelle qu’en soit l’issue, j’ai enfin osé affronter mon problème pour trouver des solutions et c’est bien là pour moi une première victoire.

Oui, après quelques séances d’hypnose, j’arrive enfin à me contenir, à gérer mon appréhension du vide : ce n’est certes pas complètement gagné, car je ne me suis pas encore mise dans une situation réellement périlleuse, hormis dernièrement, sur ce promontoire dominant les calanques qui a donné lieu à une photo avec une posture un peu ridicule.

J’étais à chaque fois accompagnée par un ami, il me faut donc voir comment je vais réagir en étant fatiguée et surtout seule : l’ascension vers Chamechaude sera déterminante pour moi.

Affaire à suivre…

Une préparation intense

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De ma vie de Beerunneuse, je pense n’avoir jamais eu un tel engagement : quand je regarde quelques semaines en arrière ma préparation, je n’en reviens pas moi-même.

Que de temps consacré pour une Bee débordée entre sa vie professionnelle et familiale, qui a repris la compétition il y a seulement un peu plus d’un an !

Je suis passée de trois sorties hebdomadaires à un volume de 50 à 113 kilomètres par semaine !

Mais je ne me suis pas contentée de courir : j’ai inclus des séances de préparation physique, moi qui les fuyais dès qu’on en proposait dans mon club ! Je n’y trouvais en effet aucun intérêt.

Mais si la Bee est têtue, elle sait aussi écouter les conseils de ses coachs.

Est-ce grâce à ces séances que je ne me suis pas blessée ? Ou aux séances d’entraînements croisés ?

Sur les conseils de plusieurs amis, dont des triathlètes, j’ai en effet ajouté des séances de natation et de vélo à ma préparation.

Je suis plutôt confiante sur le plan physique, le week-end choc préparé par Nicolas m’ayant rassurée, mais on n’est jamais à l’abri de rien.

J’ai pris énormément de plaisir lors de cette préparation, ayant partagé certaines de mes sorties longues avec des amis – que je remercie au passage pour cet accompagnement.

La seule difficulté sera pour moi la phase de repos : je ne suis pas une grosse dormeuse et ai du mal à me reposer.

La semaine à venir s’annonce donc particulièrement difficile pour moi…

Mon ressenti de Bee

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À une semaine de mon challenge, je n’ai plus qu’une envie : en découdre, quelle que soit l’issue, voir de quoi je suis capable.

Je n’ai pas d’objectif précis, sinon celui de prendre du plaisir, de goûter chaque instant, d’arriver bien évidemment au bout de ma course, ce qui serait une énorme victoire pour moi.

Mes appréhensions ?

Comme je le disais précédemment, le passage le plus vertigineux pour moi : Chamechaude, avec ses sentiers glissants et un peu plus techniques, mais aussi la descente sur Grenoble, lors de laquelle je suis lourdement tombée.

Ma jambe, encore marquée par un hématome, en est le douloureux souvenir.

Peut-être était-ce un mal pour un bien, car j’ai beaucoup travaillé les descentes et mes appuis, sur des terrains de différentes natures.

Une autre appréhension est la météo : étant en vacances dans le Sud, je n’ai pris que des affaires de trail pour l’été.

Or des amis publient depuis plusieurs jours des photos de sommets enneigés sur les réseaux sociaux : n’étant pas équipée et ne remontant pas en région parisienne avant la course, je ne me sentirais pas à l’aise pour prendre le départ, d’autant que mon traumatisme d’il y a quelques années est lié à une hypothermie, à la suite de neige tombée en plein mois de juillet !

J’appréhende également un peu la gestion des bâtons : je ne suis pas une adepte de cet accessoire que je n’ai utilisé pour la première fois que lors de mon week-end choc.

Mais je me suis rendu compte qu’ils étaient indispensables sur un tel parcours : on commence la course par un kilomètre vertical.
Ne faisant pas ce challenge pour la performance, je me dis que c’est l’occasion idéale pour m’en servir : il faut bien un début à tout !

Mes envies ?

Comme je le disais précédemment, profiter à fond du moment : l’UT4M est une course avec une ambiance particulière.

Nicolas m’a souvent vanté la bonne humeur qui régnait entre les bénévoles sur les ravitaillements : ils organisent entre eux des concours, se déguisent, etc.

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Je suis excitée à l’idée de partager ces moments, de rencontrer de nouvelles personnes, car on n’est jamais vraiment seule sur un trail – bon, cela peut arriver sur certaines portions – et il existe une entraide que l’on ne voit pas toujours lors des courses sur route.

J’ai hâte que la course soit terminée pour en connaître l’issue, mais aussi pour avoir un peu de repos qui sera bien mérité : je compte en effet poursuivre mon séjour en montagne quelques jours avant de regagner la région parisienne.

Cette courte coupure me servira de transition afin de me consacrer entièrement à mes deux challenges à venir : un duathlon la semaine suivante avec un non-voyant, puis le Half Marathon des Sables fin septembre.

Mais cela est une autre aventure…

Je vous donne très vite rendez-vous pour vous parler du matériel et de la tenue que j’emporterai sur mon challenge – à moins qu’il n’y ait une tempête de neige et que je reste dans le Sud !

Merci à Jean-Luc Augier pour ses magnifiques photos – je vous invite à vous rendre sur son site professionnel www.lumièresdescimes.com – ainsi qu’aux membres de l’organisation de l’UT4M pour le temps qu’ils m’ont accordé, les photos, etc.

Mais j’aurai bientôt l’occasion de vous présenter toutes ces personnes dans un article.

Si vous souhaitez réagir à cet article ou apporter un commentaire, n’hésitez pas à le faire via ce blog ou sur ma page Facebook Beerunneuse.