Je vous ai quittés à la veille de mon départ de Nairobi : je m’impatientais alors à l’idée de vivre mon aventure sur le superbe spot de trail au Kenya de la Vallée du Rift.
Mes quelques visites dans cette capitale m’ont certes enthousiasmée. Mais la perspective de terres plus authentiques et de rencontres marquantes m’obnubilait.
Puis il faut bien le dire : j’étais surtout impatiente de quitter l’agitation de la ville pour découvrir un Kenya plus sauvage. La Bee aime en effet se retrouver dans de grands espaces, en solitaire, s’immerger dans une nature inconnue.
Le dimanche matin, j’avais rendez-vous aux aurores avec ma connaissance Facebook, Erick. Inutile de vous dire que j’ai fort peu dormi : j’étais en effet surexcitée à l’idée de découvrir l’univers dans lequel j’allais évoluer pendant une dizaine de jours, ainsi que le projet de trail d’Erick.
L’aventure allait enfin commencer, après plusieurs semaines où mon imagination était allée bon train…
La Vallée du Rift au Kenya, un spot de trail fabuleux
Après des retrouvailles très naturelles – magie des réseaux quand les gens ne surjouent pas, nous avons pris la direction avec Erick de Subukia.
Quand deux bavards passionnés se retrouvent dans une voiture pendant près de trois heures trente, ils refont le monde : nous avons en effet brossé tout notre parcours, avant d’évoquer le projet d’Erick.
Ce Français s’est installé au Kenya avec sa femme Astrid il y a près de onze années et n’en est jamais reparti.
Il faut dire que leur amour pour les animaux y est pour quelque chose : la vallée du Rift possède en effet une faune et une flore très riche. Or Astrid est à la base vétérinaire et possède une maîtrise de biologie. Elle est passionnée de communication intuitive avec les animaux : elle en a donc fait son métier depuis 2015.
Quant à Erick, dont la profession est hôtelier-restaurateur, c’est un sportif amoureux de la nature : il pratique en effet le parapente, le cheval, la planche à voile et le VTT. Il dispense également des soins énergétiques aux humains et aux animaux.
Ils ont donc créé leur petit univers sur les terres kenyanes de la Vallée du Rift – voici un lien vers leur blog – pour donner libre cours à leurs passions…
Muringa Farm, une nature préservée
Je ne m’attendais pas en arrivant dans la Vallée du Rift à une nature si verdoyante : nous avons en effet croisé nombre d’animaux le long des routes – zèbres, babouins… – mais évoluant toujours sur des terrains avec une herbe abondante.
J’avais en tête des étendues désertiques entrecoupées de sentiers rouges : que nenni ! Les terres de la Vallée du Rift portent de jolis vêtements de verdure dans des tons dégradés.
Mais l’arrivée à Muringa Farm – le nom du domaine d’Erick – reste inoubliable : on y découvre en effet ce qu’on est venu y chercher. De l’authenticité !
Impossible de ne pas se projeter immédiatement sur ce spot de trail au Kenya !
La propriété d’Erick et Astrid est en effet située à 190 km de Nairobi et 2 km de Subukia, en pleine nature : aussi à peine arrivée ai-je été immédiatement dépaysée et séduite.
Quelle atmosphère incroyable !
Les singes en grand nombre évoluent de branche en branche. Des animaux que je ne connaissais pas, les damans – on en reparlera, vous regardent étrangement depuis leur arbre !
Et les bandas ! Ces petites huttes typiquement africaines dont les toits sont faits d’herbes ne manquent pas de charme.
Chevaux, oies et autres animaux domestiques circulent librement parmi les petites habitations : un vrai petit paradis !
J’ai alors découvert mon habitation rustique pour une dizaine de jours : un lit, une moustiquaire, une douche, une table et deux chaises. On ne vient pas pour un séjour luxueux à Muringa Farm. Rassurez-vous, il y a l’essentiel. Comme le dit Erick, on vient pour déconnecter et être en contact avec la nature.
Et le pari est plutôt réussi…
Des logements rustiques
Les personnes qui viennent séjourner à Muringa Farm cherchent avant tout un retour à l’essentiel : il est important de le souligner pour ne pas être déçu. Certains touristes recherchent en effet des prestations plus luxueuses quand ils viennent dans de tels pays. Mais c’est un autre voyage…
Des panneaux solaires fournissent l’électricité des bandas : pendant mon séjour, je n’en ai guère eu, car le ciel était couvert. Il a même plu. Il ne faut donc pas avoir peur d’être complètement déconnecté et de s’éclairer à la bougie.
Un système à bois permet de chauffer l’eau qui provient d’une source. Attention ! Le cumulus ne contient pas de quoi prendre des douches interminables : on apprend ainsi à faire attention à la gestion des ressources naturelles.
Lors de tous les repas, les personnes se retrouvent dans le restaurant avec vue sur un lac de Muringa Farm : un véritable observatoire pour regarder les loutres, les oiseaux divers et les singes.
Il arrive parfois qu’un singe vienne vous observer alors que vous déjeunez. Les rôles sont donc inversés !
Eco-volontariat et apprentissages
Lors du séjour, il est possible de participer à des activités variées : Erick et Astrid concoctent en effet un planning avec des visites (plantation de café, visite de l’école, virée à Subukia, safari, etc.), des ateliers pour aider au recensement des animaux et à leur protection (une variété de singes rare habitent notamment le coin, les Colobus), l’apprentissage de dialectes kenyans, etc.
Pour bénéficier d’un tarif éco-volontaire, les personnes doivent en échange participer à quelques activités de la ferme : par exemple rentrer les animaux, observer et recenser les oiseaux, etc.
Un staff kenyan formé est là pour tout encadrer et parfaire nos connaissances.
Mais je n’étais pas venue dans le cadre de l’éco-volontariat, même si Erick m’a donné l’occasion de découvrir certaines activités que j’ai adorées.
Il était donc temps de passer aux choses sérieuses et de découvrir le potentiel trail du coin…
Un projet de spot de trail
Depuis plusieurs années, un projet a en effet germé dans l’esprit d’Erick : celui d’ouvrir ses bandas aux sportifs et de créer un trail dans cette vallée somptueuse.
Le Kenya est en effet connu pour ses champions de marathon, mais moins pour le trail.
Or la Vallée du Rift, accidentée et traversée de multiples sentiers, offre un formidable terrain de jeu. Qui plus est, Muringa Farm est située à près de 2000 mètres d’altitude, ce qui est idéal pour refaire son stock de globules rouges.
Nous sommes montés en trail jusqu’à près de 3000 mètres par des sentiers escarpés mais plutôt propres ! L’endroit se prête donc véritablement à cette pratique.
Dans son staff, Erick dispose en plus de vrais sportifs qui s’entraînent régulièrement. J’ai ainsi rencontré Benjamin et sa fabuleuse salle de gym faite avec les moyens du bord. Malheureusement, il était blessé à mon arrivée. Mais il m’a tout de même prodigué ses précieux conseils pour le renforcement musculaire.
J’ai plus partagé avec Samweal, mon coach personnel pendant tout le séjour. Mais je vous en reparlerai dans le prochain volet.
Un vrai luxe pour moi qui fais mes propres plans d’entraînement et me laisse rarement porter !
Mes impressions de Bee sur le cadre
Le cadre de Muringa Farm est reposant et bien situé pour aller gambader très vite avec du dénivelé.
Nous avons eu des températures un peu fraîches pendant le séjour : l’altitude et la fatigue des entraînements ont renforcé cette impression.
Comme vous l’avez compris, il n’y a pas de convecteurs électriques dans les bandas : il faut donc prévoir des vêtements un peu plus chauds pour les matinées et les soirées – on est descendu à 8 degrés pendant les nuits.
La Bee a le sommeil léger : elle a donc eu un peu de mal à s’endormir les premières nuits. Des cris inconnus d’animaux sauvages déchiraient en effet le silence de la pénombre : je retiendrai en effet l’anecdote des damans. Leur cri est très impressionnant : un genre de rafales de mitraillette suivi d’un hurlement.
Pour le voyageur non-averti, cela peut occasionner quelques frayeurs !
Il est donc intéressant de prévoir des boules Quies si on souhaite un sommeil réparateur.
J’ai apprécié la nourriture du restaurant : il n’y a qu’un plat unique à chaque repas, mais les saveurs exotiques sont bonnes et l’assiette équilibrée. La tendance est plutôt végétarienne, ce qui m’a fort bien convenu.
Comme Erick venait de changer son personnel, les horaires étaient un peu approximatifs au début du séjour. Mais tout est vite rentré dans l’ordre.
Quid du projet trail ?
Toutes les conditions sont donc réunies pour aller au bout de cet ambitieux projet de spot de trail au Kenya. Mais la logistique d’une course, d’autant plus à l’étranger, n’est pas chose aisée.
Il me restait donc à découvrir le programme concocté par mon coach pour améliorer mes capacités, ainsi que le parcours choisi par Erick pour sa future course.
Je vous propose de lire tout cela dans le prochain volet de mon aventure.
N’hésitez pas à partager cet article et à laisser un commentaire s’il vous a plu. Je serai également ravie de répondre à toutes vos questions concernant ce fabuleux spot de trail au Kenya.