Après une année ponctuée par les remous de la crise sanitaire, un attentat et bien d’autres déboires, j’ai franchi un nouveau cap : j’ai en effet intégré la famille des running yogis.
Mon parcours professionnel a donc sans surprise bifurqué vers l’écriture et le sport.
Mais ce projet avait mûri bien avant, aux balbutiements de ce nouveau concept de running yoga.
Alors j’ai mis de côté pour quelque temps ma casquette de professeur de lettres classiques pour me consacrer à mon activité de formatrice, écrivain conseil et pigiste commencée en 2010, et à un gros projet sportif professionnel de coaching.
Quel que soit le terme attitré, coach, ambassadrice, enseignante, je peux aujourd’hui transmettre les préceptes de ce concept running yogis, car j’ai obtenu mon diplôme qui me permet de l’exercer.
Comme vous le savez, cela faisait déjà plusieurs années que je pratiquais régulièrement, voire quotidiennement, le running et le yoga.
Convaincue des bénéfices de la discipline, j’avais donc décidé il y a plusieurs mois de me former au running yoga et au vinyasa, pour pouvoir avoir une vision classique et plus spécifique.
Mais laissez-moi vous parler de cette nouvelle branche du yoga qui devrait vite faire des émules parmi les runners et les traileurs.
GENESE DU PROJET
Quand on est une pile, une hyper active, se tourner vers une activité comme le yoga ne va pas a fortiori de soi : j’avais en effet énormément de préjugés, peur de ce calme que je percevais.
Il faut dire qu’il existe une multitude de pratiques de yoga quand on s’intéresse à la discipline.
Chacune a ses spécificités et après quelques essais plus ou moins fructueux, j’ai découvert ce qui me convenait : inutile de vous dire que j’ai besoin d’un yoga dynamique !
Mon choix a donc fini par se porter sur les yogas suivants : le healthy warrior avec la belle Aria Crescendo dans son studio de Boulogne, du bikram dans diverses salles chauffées en France et du vinyasa.
Depuis plusieurs années, je suis des stages, des cours et je pratique et apprends aussi beaucoup à la maison, via des livres et des plateformes.
Cela me procurait certes un apaisement et un certain bien-être, mais le vrai déclic s’est produit lors de mes ultra trails…
L’EXPERIENCE DU FLOW
Mon premier ultra trail a généré une vraie prise de conscience : je m’étais en effet engagée sur le Half Marathon des Sables à Fuerteventura.
Il s’agit d’une course par étapes de 130 kilomètres dans le désert.
J’ai pratiqué la méditation pleine conscience et suis parvenue à cet état de relâchement, ce fameux flow où tu ne te concentres que sur le moment présent, où tu fais abstraction de la douleur et autres contraintes extérieures.
Inutile de vous dire le stress d’une telle expérience quand on n’a jamais couru plus de 56 kilomètres !
Il faut gérer la chaleur étouffante, la nourriture, son paquetage et la distance.
Je ne savais pas du tout où je mettais les pieds.
Mais si le premier jour a été un peu violent, j’ai vite mis en place, sans m’en apercevoir, des préceptes appris lors de mes cours.
Alors tous les coups de mou et les douleurs n’ont pas disparu illico, mais ils étaient comme amoindris.
Je profitais aussi des soirées sur le bivouac pour faire quelques asanas de récupération et étirements.
Croyez-moi ou non, mais je n’ai jamais depuis fini un des mes ultras complètement cassée, même l’Ultra Run Raramuri où j’ai failli laisser un orteil ou les 250 kilomètres de l’ultra Run Rajasthan.
Grâce à cette technique, j’arrive même à économiser un peu d’énergie…
EN CONTACT AVEC LES RUNNING YOGIS
Il y a quelques années, j’avais rencontré Alizée, un membre des running yogis, lors d’un événement sportif : elle suivait alors l’une des premières formations de running yogis.
Elle m’avait vanté les bienfaits de cette nouvelle pratique qui avait alors suscité ma curiosité.
Nous avions bien accroché et elle m’avait proposé de venir à un week-end de formation sur le running yoga. Je n’avais pu m’y rendre pour des contraintes personnelles, mais j’avais été contactée par Pascal, l’un des co-fondateurs des running yogis.
L’idée de proposer une forme de yoga aux runners pour leur apporter relâchement dans l’effort, renforcement et prévenir les blessures, m’avait immédiatement séduite.
Mais mes obligations professionnelles et mes diverses contraintes m’avaient écarté du projet.
Mon grand-père me répétait souvent que les choses, si elles doivent se faire, arrivent toujours au bon moment.
C’est un peu ce que j’ai ressenti quand j’ai recontacté Pascal l’année dernière : il était en effet l’heure pour moi d’approfondir le sujet.
Il m’a alors parlé plus précisément de son concept de running yogis développé avec sa partenaire Bénédicte : ce yoga de l’énergie qui se met au service du runner pour lui apporter du relâchement dans l’effort et améliorer plusieurs de ses qualités m’a immédiatement parlé.
Il n’y avait plus qu’un pas à franchir et j’ai décidé de pousser les portes de l’Académie des runnings yogis…
ÊTRE RUNNING YOGI, C’EST ÊTRE EN YOGA
Je m’étais déjà renseignée deux ans auparavant sur cette discipline auprès de Pascal. J’ai donc pris ma décision de suivre la formation assez vite.
Pas besoin d’arguments pour me convaincre, je m’étais bien documentée.
D’un point de vue logistique, il fallait juste débloquer du temps pour pouvoir la suivre, en plus de mes activités professionnelles, de ma vie de famille et de sportive.
Je vous reparlerai prochainement de son contenu en abordant les points travaillés lors d’une séance de running yoga.
Mais dès les premiers jours de formation, j’ai eu envie d’aller creuser un peu ce qu’étaient les fondements du yoga que Bénédicte et Pascal abordent quelque peu : même s’ils sont à l’origine d’un concept de yoga adapté aux runners, ils pratiquent depuis des années des formes de yoga plus traditionnelles.
Ils s’appuient donc sur des principes ancestraux et leurs expériences de yogis : la formation est rythmée par la lecture des Yoga Sutras de Patanjali et des théories de Iyengar.
Ils m’ont appris à vivre le yoga, et non plus à faire du yoga. Je trouve ce point essentiel, pour bien comprendre ce qu’est le running yoga.
Ils m’ont ainsi insufflé l’envie d’aller plonger dans les origines du yoga : pour compléter mon diplôme de running yogi, j’ai donc décidé de parfaire mes connaissances sur le vinyasa qui me correspondait aussi par son côté dynamique et de me professionnaliser aussi dans cette discipline.
Un véritable effet boule de neige !
Mais pour que vous compreniez mieux mon engouement, je vous propose très bientôt de découvrir dans un prochain article en quoi consiste le running yoga et ses bienfaits…
Si vous voulez réagir à cet article, faire un commentaire ou faire part de votre expérience, à vos claviers !