Pratique du running yoga dans la neige.
Pratique du running yoga dans la neige

Ce ne sont pas les températures glaciales de la semaine dernière à la montagne qui ont gelé ma routine de running yoga : mais j’ai juste modifié le nom de la discipline, la neige étant bien présente.

Adepte des séances au cœur de la nature depuis des années, mon tapis me suit un peu partout dans le monde.

Parfois, quand les conditions le permettent, la nature elle-même me fournit un tapis naturel : herbe, sable, sentier, peu importe le revêtement tant qu’il permet des appuis stables.

Inutile de me chercher skis aux pieds quand je pars en hiver vers les hauts sommets : vous avez en effet plus de chance de me trouver sur mon tapis, en altitude, vêtue d’une brassière et d’un legging ou avec mes chaussures de trail.

Bien sûr, je pourrais pratiquer bien au chaud dans le studio de la résidence ou dans une salle adaptée.

Mais j’aime particulièrement les sensations singulières éprouvées lors de ces séances qui décuplent mon énergie…

DES PAYSAGES PROPICES A LA MÉDITATION

Le Mont Blanc
Le Mont Blanc

Est-ce le silence des montagnes, la force brute de la nature ou les bruits feutrés générés par la neige ?

Mais ce qui est certain, c’est que la nature tapissée de neige offre le plus beau des spectacles : les paysages somptueux te déconnectent en effet immédiatement de ton quotidien.

Exit les salles et studios dans lesquels on génère une ambiance zen pour amener les élèves à se détendre !

Il suffit de chercher un endroit un peu abrité du vent, loin des pistes fréquentées de skis et de profiter de l’instant présent, de se recentrer.

Souvent, lors de certaines méditations, j’invite les personnes à visualiser une montagne pour aborder une thématique particulière.

Mais quand elle est réelle, devant toi, il est encore plus facile de se focaliser sur le moment présent.

LE RUNNING YOGA AU TOP POUR UNE MEILLEURE OXYGÉNATION EN ALTITUDE

Course dans la neige après la pratique de running yoga
Prête pour un run sur la neige !

Quand on court à une certaine altitude, il y a toujours une phase d’accommodation : on a en effet l’impression de manquer d’air, que le rythme cardiaque s’emballe quand on sort dans le froid.

Avant chaque sortie sur la neige, j’ai pris l’habitude de faire quelques pranayamas. C’est un peu comme une introduction à ma sortie, comme si j’utilisais un starter pour mieux mettre le moteur en route.

J’ai notamment adopté la respiration à trois étages dont je vous ai parlé dans un article précédent, pour pouvoir utiliser au maximum mes capacités respiratoires et adopter une meilleure posture.

Cet exercice phare du running yoga génère un certain calme, un apaisement. Du coup les inspirations et les expirations gagnent de l’amplitude.

Lorsque je commence ensuite à courir, je me suis habituée aux contraintes atmosphériques : l’air froid ne vient pas me saisir et créer immédiatement un phénomène d’hypoxie. Mon cardio est prêt à l’effort qui l’attend.

QUAND LE FROID FIGE LA POSTURE

La difficulté quand il fait froid est d’avoir la bonne posture.

Or si on commence à courir sans s’échauffer, les membres peuvent se crisper, se raidir.

Notre corps réagit au froid : nous nous déplaçons plus lentement et nos muscles engourdis génèrent de nouvelles douleurs parfois.

Il est donc d’autant plus essentiel de bien s’échauffer.

La pratique du running yoga est juste parfaite dans cette optique : les membres sont mobilisés en douceur, sur le rythme du souffle.

J’accorde une attention particulière à la ceinture scapulaire : les épaules ont en effet tendance à se recroqueviller quand il fait froid. Par conséquent, la cage thoracique est moins ouverte et on a moins d’oxygène.

Des douleurs au niveau du dos et de la nuque peuvent survenir avec ces crispations. Cela peut également générer de la fatigue.

Il est donc important de conserver une certaine rectitude notamment de la colonne, qui est un point d’orgue lors des séances de running yoga.

MA PRATIQUE DU SNOW RUNNING YOGA

Etirement des quadriceps en running yoga

Inutile de se faire violence si on craint le froid, en pratiquant en brassière dans la neige !

Je donne toujours mes cours ainsi, même en extérieur, car les vêtements amples ou trop serrés me gênent dans mes mouvements.

Pratiquer la phrase du runner en intérieur est à mon avis un excellent exercice avant de sortir pour les plus frileux.

Personnellement, je ressens très vite l’énergie et la chaleur qui montent lorsque je pratique. Je ne ressens nullement le froid, alors que j’ai souvent besoin de gants et bonnet lorsque je cours à des températures plus douces.

En revanche, je fais bien évidemment attention aux extrémités : la matière de mon tapis permet d’isoler mon corps du contact direct avec le sol gelé. Je pratique d’ailleurs les postures au sol ou de récupération en intérieur, une fois que j’ai fini de cavaler.

Mes séances sont raccourcies et plus dynamiques, même si elles se font au rythme de mon souffle, pour ne pas prendre le risque d’être complètement frigorifiée.

Et pour répondre aux diverses questions, non, je ne me suis jamais enrhumée : loin de moi l’idée de faire le buzz (j’ai passé l’âge !) au risque d’être sous antibiotiques pendant une semaine ensuite. Cela fait plusieurs années que je pratique ainsi et ça me va plutôt bien.

J’ai même l’impression de booster mon système immunitaire, de faire le plein d’énergie et de me sentir plus forte.

Mais tout cela est très personnel.

Cette année, j’ai néanmoins pu constater que la régularité payait : je propose en effet régulièrement des ateliers sur les appuis pour les traileurs, et hormis quelques chutes sur des plaques de verglas, j’ai plutôt bien tenu sur la neige.

Pas d’entorse ou de gros bobos à mon actif. J’ai même été plutôt étonnée par ma stabilité.

Et surtout j’ai une nouvelle fois éprouvé notre slogan favori de running yogi : « Pour que courir reste un plaisir ! ».