La Bee au triathlon Naturman en relais
Le triathlon Naturman en relais

Les jeux sont faits, il est temps de faire le bilan à la veille du triathlon international de Deauville !

J’ai pas mal tergiversé avant de prendre ma décision d’y participer : j’ai commencé la natation il y a deux ans et entre une année blanche avec deux côtés fêlées, suivie d’une autre bloquée par le COVID, on ne peut pas dire que j’ai pu progresser.

Mais l’an dernier, la semaine précédent le triathlon, j’ai perdu une grand-mère et ai vécu peu de temps après un attentat. Deux événements qui font relativiser bien des choses…

Quand on m’a proposé de revenir participer à ce triathlon, j’ai immédiatement voulu saisir cette seconde chance. Mais en repartant sur des objectifs plus humbles et réalistes : actuellement, la tendance est en effet au « toujours plus », comme s’il fallait exister à travers une performance.

J’ai décidé de partir sur le format « Découverte », soit 300 mètres de natation, 23 km de vélo et 5 km de course à pied.

En effet, j’ai une simple expérience du triathlon en relais, sur le Naturman dans le Var.

Mais ce challenge, je le relève avant tout pour moi, pour aborder un changement de vie qui n’est pas simple.

C’est poussée par mini Bee dont je vois chaque jour le courage face à la maladie de Lyme, la famille et encouragée par plusieurs copains que je vais prendre le départ demain.

Attention, la Bee à la chaussure noire est dans la place…

L’appréhension de la natation

Entraînement natation aux étanges, en vue du triathlon de Deauville
Natation aux étangs

Je n’ai guère progressé en deux ans, avec toutes les circonstances citées précédemment.

Mais aujourd’hui, je me suis fait une raison : Laure Manaudou n’a pas à s’inquiéter, je serai toujours à des miles derrière elle.

J’ai en effet commencé à nager bien trop tard et ai peu de temps entre ma vie pro et perso pour espérer avoir un niveau correct.

J’ai néanmoins tenté quelques entraînements aux étangs dernièrement, pour éviter les crises de panique : un tête-à-tête avec un silure m’avait un peu calmée pendant les vacances.

300 mètres aujourd’hui en piscine, ça passe pour la Bee, à une petite vitesse, mais bon…

Tu sais en plus qu’il y a des rebords si tu as un problème, auxquels t’accrocher telle une patelle à un rocher.

Mais en mer, avec les courants, des bras qui t’assomment et te coulent, je ne sais comment je vais réagir. L’avenir nous le dira.

Je compte en tout cas partir dans les dernières et prendre mon temps, en gérant si je le peux les barrières horaires.

C’est cela aussi l’esprit « découverte ».

J’ai aussi tendance à tituber après une bonne séance en eau libre, un paramètre qu’on oublie souvent : on change le positionnement du corps.

Alors déjà que je tombe quand je suis bien lucide à vélo, que va-t-il se passer après une séance de natation en mer ?

La petite reine du triathlon international de Deauville ?

Entraînement vélo avant la chute pour le triathlon de Deauville
La Bee à vélo

Ne rêvons pas, il n’y aura pas de miracle demain en vélo !

J’ai en effet ressorti Beeclou dernièrement, après un an remisé au garage. Il a d’abord fallu enlever les toiles d’araignées qui l’ornaient de part et d’autre du cadre, regonfler les pneus et lui refaire une beauté.

Si la première sortie s’est passée sans trop de difficultés, la deuxième s’est soldée par une lourde chute et un genou ouvert, joie des pédales automatiques.

Il va d’ailleurs falloir composer avec cette blessure qui n’est à ce jour ni cicatrisée, ni résorbée. Je découvre que nous possédons en France toute une panoplie de solutions waterproof que je vais pouvoir tester.

Je n’aurai clairement pas assez d’entraînement et d’assurance pour dévaler dans les descentes et briller dans les côtes.

SI l’objectif pour la plupart sera de faire un temps, un podium ou que sais-je encore, le mien sera en priorité de gérer mes pédales, de ne pas crever et de franchir la ligne dans les temps.

Et la course à pied dans tout ça ?

La Bee et son amour du trail

N’ayant encore jamais fait de triathlon, je ne peux m’avancer. Mais la course est logiquement le point sur lequel je devrais me sentir plus à l’aise.

Mais ne vendons pas la peau de l’ours : il faut déjà avoir franchi les deux premières étapes, gérer de nouvelles sensations, car il ne faut pas oublier les conséquences des enchaînements de disciplines différentes (passage de la position horizontale à verticale, etc.).

Il est certain en tout cas que c’est la discipline qui pour ma part représente le moins de risques, car même si le matériel (chaussures, etc.) est détérioré, il y a toujours une solution, tant qu’on reste sur le plancher des vaches…

Je ne me mets donc aucune pression et vais sagement écouter les conseils de mes amis qui me disent de profiter, sans songer au temps. C’est bien l’objectif d’une découverte sur ce triathlon international de Deauville.

Une course classique de 5 km n’a en effet certainement rien à voir avec celle d’un triathlon où tu as cumulé deux épreuves bien différentes auparavant.

Si j’ai la chance d’arriver jusque-là, je pourrai alors témoigner de mes ressentis. Je saurai alors un peu plus de quoi je parle.

Les transitions aux abonnés absents

Hum… C’est certainement le point qui va s’avérer le plus délicat. Mais il y a eu tellement de choses à penser en si peu de temps…

Alors oui, j’ai essayé de réfléchir un peu à comment je vais m’organiser. J’ai tenté parfois de simuler quelques transitions.

Mais mon changement de vie professionnelle et mes responsabilités de maman ne m’ont pas permis durant ce mois de préparation de trouver suffisamment de temps.

Et cette transition, je l’ai plutôt pas mal gérée.

Je me rassure en me disant que je ferai peut-être mieux une prochaine fois, si l’expérience me plaît et que je la réitère. Je m’assurerai d’avoir plus de temps pour une préparation plus complète.

Je remercie tous ceux qui m’ont envoyé quelques pistes pour gagner un peu de temps. Mais n’ayant pu les tester, je crois que je vais faire comme les enfants : vivre ma propre expérience et en tirer des conclusions.

J’ai en plus un handicap assez lourd quand je suis concentrée dans ce que je fais : j’oublie en effet parfois les choses essentielles.

Alors ne soyez pas surpris si demain une Bee a la chance de franchir la ligne d’arrivée en combinaison de natation, avec son casque à vélo sur la tête et ses baskets aux pieds !

Affaire à suivre…

Je tiens à remercier chaleureusement l’organisation au top du triathlon international de Deauville, la team Loubsol et bien d’autres qui me permettent de vivre cette nouvelle aventure.

Merci aussi à ma famille et aux copains qui m’ont apporté un soutien sans failles mentalement, lors d’entraînements, de discussions, de soirées, et d’un point de vue logistique.